La 1ère version du référentiel RMS est désormais disponible.
La version 1 du référentiel RMS (Responsible Mohair Standard) vient officiellement d’être publiée en mars 2020 par Textile Exchange.
Plusieurs mois de travail et de collaboration avec Mohair South Africa (MSA) ont été nécessaires pour la mise au point de ce référentiel.
Responsible Mohair Standard : quel est le contenu du référentiel ?
Ce référentiel est fortement inspiré de son grand frère, le Responsible Wool Standard (RWS), et a pour objectif de tracer et d’identifier le mohair produit dans des systèmes d’élevage respectueux du bien-être animal et de l’environnement.
Il s’agit donc de reconnaître les meilleures pratiques des éleveurs en veillant à ce que le mohair provienne de fermes ayant une approche responsable dans la gestion de leurs terres et le traitement de leurs chèvres.
La certification RMS d’un produit fournira donc des garanties au travers d’un système de traçabilité complet et robuste entre la ferme et le produit final.
Mohair : une fibre contreversée
Le mohair est le nom que l’on donne à la toison de la chèvre « angora », dont la robe est entièrement blanche aux mèches longues et soyeuses. Le fibre de Mohair, aussi appelée « fibre de diamant » pour sa brillance et sa douceur, est caractérisée par sa légèreté et sa bonne capacité d’isolant thermique.
La fibre a connu un bad buzz médiatique en mars 2018, suite à la diffusion d’images chocs par l’ONG Peta. Cette dernière avait déclaré que les images provenaient d’élevage d’Afrique du Sud (50% de la production mondiale avec 2500 tonnes de fibre par an). La réaction de grandes marques internationales telles que Zara, H&M et Gap – suppression du mohair de leurs collections – avaient marqué les esprits.
On peut donc penser que le travail mené par la MSA a également pour objectif de redorer l’image de la production sud-africaine dont le mohair est un élément important. La filière emploie notamment 30 000 personnes.
C’est également le cas pour les 35 000 éleveurs du Lesotho, royaume montagneux enclavé dans l’Afrique du Sud, qui dépendent des exportations de laine et de mohair pour vivre.
Organiser une filière de production responsable, c’est donc permettre à des milliers d’éleveurs de vivre décemment de leur travail.
Textile Exchange en quelques mots...
Textile Exchange est une organisation mondiale à but non lucratif qui a pour objectif de réduire les impacts négatifs de l’industrie textile. Créée en 2002 sous le nom d’Organic Exchange, elle a été renommée Textile Exchange en 2010. L’association continue de promouvoir le coton biologique (au travers de son référentiel Organic Content Standard) et a étendu son rôle à d’autres fibres, dont les fibres recyclées (Global Recycled Standard). Textile Echange compté aujourd’hui plus de 200 membres dans plus de 25 pays.